Création théâtrale : « Enfants dans la Résistance » - Lycée des Métiers Les 4 Cantons - Grieu

Création théâtrale : « Enfants dans la Résistance »

Le 19 mars 2024, la compagnie théâtrale Alias Victor est venue présenter aux élèves de première Bac Pro du lycée Les 4 Cantons Grieu sa création théâtrale « Enfants dans la Résistance ».

, par Fourmage F., Krichane B.

Cette pièce de théâtre, « adressée » notamment aux adolescents d’aujourd’hui, reflète le désir de parler de cette période si singulière et si importante que constitue la Résistance.

Elle se fonde sur des faits réels et plus particulièrement sur les témoignages de quelques personnes qui furent amenées très jeunes (entre 9 et 18 ans) à s’engager dans la Résistance.

Des livres de témoignages

En effet, cette création théâtrale est inspirée du livre de Philippe Chapleau : Des enfants dans la Résistance.

Nous retrouvons, dans ce récit paru en 2014 aux Editions Ouest-France, le témoignage de 11 résistants - dix hommes et une femme - qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, ont lutté contre l’occupant alors qu’ils n’étaient qu’adolescents.

Pendant la guerre de 1939-1945, pour la première fois, de très nombreux jeunes garçons et filles ont pris part au combat. Ainsi, la moitié des volontaires FFL* avait moins de 21 ans (l’âge de la majorité à l’époque).

Les uns deviendront des saboteurs, les autres des agents de renseignements ou des messagers. Certains espionneront, d’autres monteront des embuscades en juin 1944. Et certains y laisseront la vie, comme le plus célèbre d’entre eux, Guy Môquet.

Deux autres livres ont aussi été un complément précieux pour nourrir ce projet de théâtre, parmi de nombreux documents historiques :

 La guerre des cancres, un lycée au coeur de la Résistance de Bertrand Matot rend en effet compte de l’histoire bien particulière de l’ex-lycée Rollin à Paris, durant la Seconde Guerre Mondiale.

 Elles, la Résistance est un ensemble de témoignages féminins recueillis par Marie-Louise Couderc.

Un « jeu d’enfant » du côté de la scène

Cette « petite forme » inspirée de témoignages et de faits réels, a d’abord fait l’objet d’un travail de montage, d’adaptation et d’écriture réalisé par Alain Fleury.

Dès le matin, la troupe théâtrale a installé la scène pour réaliser cette « petite forme spectaculaire ».

Plusieurs pistes de traitement scénique nous ont été proposées : mondes miniatures et jeux d’échelles, petits soldats et autres figurines, jeux de société, narration théâtrale ouverte et privilégiant le travail de l’imaginaire.
L’outil vidéo a aussi été utilisé : écran, caméra, ordinateur, tout cela utilisé de façon simple et « à vue ». Restituant un enregistrement ou captant l’action en direct, l’image vidéo offre de multiples points de vue et participe à la variété des registres.

Le souvenir

« Il n’est jamais trop tard pour se souvenir même si les témoignages viennent de loin et surtout s’ils se trouvent être, par le biais d’événements brûlants tels qu’on connaît actuellement, en prise directe avec l’actualité ». François Vicaire / Théâtre en Normandie.

Engagement, liberté, inscription de l’individu dans une histoire collective, recherche d’un sens à l’existence sont les thèmes à retenir ici.

Au final, ce spectacle, d’une durée d’une heure, fut dense et rythmé.

Voici quelques impressions des élèves de première :

« Captivant, intéressant, inspiré de faits réels, donc plus facile à comprendre »
« J’ai bien aimé la pièce de théâtre dans sa globalité ; les comédiens étaient très sympathiques. Bonus pour le pain donné à la fin de la pièce ! »
« L’entrée dans la salle était plutôt drôle »
« J’ai aimé l’utilisation de la vidéo et celle des affiches avec les petits personnages de l’époque »
« J’ai aimé que des camarades jouent dans la pièce de théâtre »
« Le jeu des acteurs était parfait ; c’était vraiment bien fait »
« La pièce racontait beaucoup d’anecdotes pendant la Seconde Guerre Mondiale, anecdotes qu’on n’aurait jamais pu imaginer »
« J’ai bien aimé participer au jeu des acteurs ; c’était une bonne expérience »
« Nous rentrons facilement dans le spectacle mais la pièce s’est finie brusquement »
« C’était une pièce intéressante du point de vue du contexte et des histoires narrées. De plus, c’était bien du fait que les histoires racontées étaient inspirées de faits réels. Mais, quand tout le monde était concentré, le spectacle s’est arrêté ! Cela m’a étonné, je n’avais même pas compris que c’était fini, et je ne pense pas être le seul au vu des applaudissements tardifs »
« C’est plus facile d’apprendre en spectacle que pendant les cours d’histoire »

*Les Forces Françaises Libres (FFL) :
pendant la seconde guerre mondiale, c’est le nom donné aux forces armées ralliées à la France Libre sous l’égide du général de Gaulle. Leur emblème est la croix de Lorraine mais l’insigne des forces terrestres est un glaive ailé. Wikipédia